Jean-Paul II a reçu les diplomates
accrédités près le Saint-Siège le 19 mai. "Le don de la vie !
Oui, la vie est un don qui jaillit d'un acte d'amour. C'est donc avec amour qu'il faut
l'accueillir, la respecter, la cultiver, la promouvoir de toutes les manières et la
défendre quand elle est menacée": tel est l'hymne à la vie que le Saint-Père a
prononcé alors que les représentants de 173 nations venaient lui rendre hommage à
l'occasion de ses 80 ans.
Les deux petits bergers de Fatima, Jacinta
et Francisco Marto sont béatifiés. C'est le 13 mai, que Jean-Paul II a
prononcé la formule liturgique de béatification au cours de la messe qu'il célébra sur
l'esplanade près de la Basilique de la Cova de Iria, en présence de plus de 500.000
personnes. C'est le 13 mai 1917 que la Vierge apparut aux enfants pour la première fois,
et c'est aussi un 13 mai (1981) que Jean-Paul II échappa au fameux attentat Place Saint
Pierre. Lucia dos Santos, religieuse de clôture, cousine des nouveaux bienheureux,
aujourd'hui âgée de 93 ans, qui fut témoin des apparitions avec les deux enfants,
participait également à la cérémonie. Francisco et Jacinta sont les premiers enfants
non martyrs à être béatifiés. Ils ont été béatifiés pour avoir pratiqué les
vertus chrétiennes de manière héroïque. Lors de cette troisième visite à
Fatima, Jean-Paul II a également voulu rendre grâce à la Vierge pour la protection
qu'elle lui a accordé tout au long de son pontificat (presque 22 ans). A la demande de
Jean-Paul II, le Cardinal Angelo Sodano, secrétaire d'État du Vatican, a annoncé, à la
fin de la célébration de béatification, que la troisième partie du fameux secret de
Fatima serait publiée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, accompagnée d'un
commentaire. Celle-ci est liée aux persécutions de l'Église perpétrées par les
régimes athées du XXe siècle, et, en particulier à l'attentat du 13 mai 1981 dont fut
victime le Saint-Père.
Le 80e anniversaire du pape Jean-Paul II coïncidera, le 18
mai prochain, avec le Jubilé des prêtres. Le Jubilé des prêtres, l'un des
moments les plus attendus du Grand Jubilé de l'an 2000, aura lieu du 14 au 18 mai. Depuis
quatre ans, tous les prêtres du monde, près d'un million au total, se préparent pour ce
grand moment. Les quatre rencontres mondiales de Fatima, Côte d'Ivoire, Guadeloupe et
Terre Sainte, ont créé un climat de réflexion et de prière qui culminera avec la Messe
du jeudi 18 mai, à 10 heures, Place Saint Pierre, à laquelle concélébreront quelque
5.000 prêtres venus du monde entier. C'est le cadeau que les prêtres feront au Pape pour
ses 80 ans.
"La génération à laquelle j'appartiens a connu
l'horreur de la guerre, les camps de concentration, la persécution" : le pape
Jean-Paul II a présidé le 7 mai au Colisée la Commémoration
oecuméniques des Témoins de la Foi du XXe siècle, en présence de nombreux
représentants des différentes confessions chrétiennes. "[Ces Témoins de la Foi]
sont si nombreux !, continuait Jean-Paul II. Leur mémoire ne doit pas être perdue. Il
faut au contraire qu'elle soit conservée par écrit. Le nom d'un grand nombre ne nous est
pas connu; d'autres ont eu leur renommée salie par les persécuteurs, qui ont voulu
ajouter l'ignominie à la persécution; les noms d'autres encore ont été cachés par
leurs bourreaux. Mais les chrétiens gardent le souvenir du plus grand nombre d'entre
eux."
Le cardinal archevêque de New-York, John O'Connor, est
mort dans la nuit du 3 au 4 mai à New-York, à l'âge de 80 ans, des
suites d'une tumeur au cerveau qui avait nécessité une opération au mois d'août
dernier. Le pape a exprimé sa "gratitude pour les nombreuses années" au
cours desquelles le cardinal a porté un témoignage "dévoué et courageux" à
l'Evangile en tant qu'aumônier des forces armées américaines, puis en tant qu'évêque
de Scranton et comme archevêque de New-York. Le pape reconnaissait en lui un "homme
profondément spirituel", un vrai "enseignant de la foi" et un
"vigoureux défenseur de la vie humaine". En effet, le cardinal O'Connor
exhortait les fidèles à apporter leur soutien aux femmes enceintes en difficulté, de
façon à ce qu'elles ne renoncent pas à la maternité, est intervenu régulièrement
contre la peine de mort, a bataillé pour l'assistance aux malades atteints du sida.
Le 2 mai 1999, le pape Jean-Paul II
proclamait bienheureux le Capucin, Padre Pio da Pietrelcina. Au moment du premier
anniversaire, les media italiens diffusaient la nouvelle qu'un enfant de 8 ans aurait
été guéri grâce à l'intercession du Padre Pio. Si le "miracle" était
authentifié, en particulier grâce à l'indispensable dossier médical, la cause de
canonisation du bienheureux Capucin pourrait avancer à la Congrégation pour les Causes
des saints. Le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la Culture, a
présidé, en l'église Sainte-Marie-des-Grâces de San Giovanni Rotondo - ville du
couvent où vécut le bienheureux - la messe du premier anniversaire de cette
béatification, en présence d'un millier de fidèles. Mais nombreux - on parle en tout de
10.000 pèlerins pour la journée d'hier- les pèlerins qui durent rester sur le parvis.
Quelque 250.000 personnes ont participé à la messe du
Jubilé des travailleurs présidée par Jean-Paul II sur le campus de Tor Vergata, au sud
de Rome: le site aménagé pour le 1er mai accueillera aussi le Jubilé
des Jeunes en août prochain. Le pape exprimait, dans son homélie, sa "solidarité
avec ceux qui souffrent du manque d'emploi, en raison d'un salaire insuffisant, et
l'indigence" et appelait à remédier aux "situations d'injustice".
Dans son message pascal et jubilaire, Jean-Paul II en
appelé à la fin des conflits dans plusieurs régions du monde, en Afrique, en Amérique
latine, au Moyen Orient, en Asie et en Europe. Et au cours de ses voeux de Pâques, en 61
langues, il a particulièrement salué les Brésiliens qui célèbrent les 500 ans de la
découverte de leur pays. Aux Italiens, le pape adressait son premier message, le plus
long, en leur souhaitant une Pâque de " joie, de solidarité, de paix ".
Dans sa méditation du Chemin de Croix, le pape Jean-Paul
II, insistant sur les gestes profondément humains dont l'Evangile et la tradition
chrétienne gardent la mémoire, insiste, dans les événements qui accompagnent la
Passion du Christ sur la vérité, la conscience et la liberté des hommes. Le pape
Jean-Paul II a en effet présidé depuis l'amphithéâtre flavien illuminé dans la nuit
", puis à l'extérieur du Colisée, les 14 stations du Chemin de Croix traditionnel,
en présence de plusieurs dizaines de milliers de pèlerins, et transmis en direct par le
télévision italienne à 33 autres chaînes internationales.
Un volume rassemblant l'enseignement social des papes à
partir de Léon XIII, et intitulé "L'Agenda social: une collection de textes du
Magistère" sera présenté à la presse jeudi 27 avril.
Le volume comprend plus de 200 pages de textes pouvant être consultées de façon
thématique sur des questions comme l'économie de marché, le respect du travailleur,
mais aussi l'euthanasie et la peine de mort. Le "Catéchisme" social de l'Eglise
catholique annoncé par Jean-Paul II lors dans son exhortation apostolique post-synodale
sur "L'Eglise en Amérique", n'est pas encore prêt. Il serait prévu,
officieusement, pour la fin de l'An 2000.
Jean-Paul II a renouvelé au matin du Jeudi Saint
jubilaire, en la basilique Saint-Pierre, le geste symbolique de bénir trois amphores
d'huile et de souffler sur l'ampoule du Saint-Chrême. La "Journée des
prêtres", comme le pape appelle le Jeudi Saint, a en effet commencé à Rome par la
messe chrismale qui a réuni autour de lui les cardinaux, archevêques, évêques,
prêtres et diacres de Rome et de la Curie. Une célébration qui ouvre le
"pèlerinage pascal" qui est le "sommet du Jubilé", explique
Jean-Paul II.
A l'occasion des fêtes pascales du grand Jubilé, les
Patriarches et les chefs des différentes communautés chrétiennes de Terre-Sainte,
annonce l'Ansa, ont adressé ensemble aux fidèles depuis Jérusalem, un message de paix
et de collaboration exceptionnel entre autorités civiles et religieuses. Ils rappellent
que le voyage de Jean-Paul II a suscité une nouvelle espérance pour la paix malgré les
difficultés.
Plus de dix mille chrétiens de Jérusalem et des
environs, dont un grand nombre de jeunes, ont participé à la procession du Dimanche des
Rameaux, à Jérusalem. Des groupes de pèlerins de différents pays du monde se sont
joints à eux (des roumains, des philippins, un groupe de séminaristes français, etc.).
La procession était conduite par le patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah qui
était accompagné de l'évêque auxiliaire et du custode franciscain.
Le congrès des Associations pour la Vie qui s'est tenu
en Espagne à Grenade (après s'être tenu les années précédentes à Bratislava et à
Rome) a mis en évidence trois priorités, souligne le 18 avril Radio
Vatican : le don de la vie humaine, la différenciation sexuelle, et la conception de
l'embryon comme une personne. Le congrès a proposé une " journée de l'enfant à
naître " en Europe. Le congrès a réuni quelque 2.000 représentants du monde
entier, ainsi que quelque 1.800 jeunes qui ont apporté leur concours spécifique non
seulement par des chants mais par leurs témoignages d'action pour la défense de la vie.
Le congrès était organisé conjointement par le Conseil pontifical pour la famille, la
Conférence des évêques d'Espagne et l'archidiocèse de Grenade. Première priorité
pour diffuser une culture de la vie, reconnaître le don de la vie humaine comme le
premier don, fondement de tous les autres biens de la personne humaine. Seconde priorité,
la reconnaissance de la différenciation sexuelle comme voulue par Dieu. Enfin, la reconnaissance
de l'embryon comme une personne. Le congrès insistait sur la mise en valeur du
premier commandement de "ne pas tuer". Servir la vie, la protéger contre les
attentats implique donc la diffusion d'une attitude favorable à la vie. Un moyen concret
proposé par le congrès : l'établissement d'une "journée de l'enfant à
naître" en Europe.
L'archevêque François Xavier Nguyên Van Thuân,
président du Conseil Pontifical Justice et Paix, a confirmé le fait que le Saint-Siège
se préparait à publier un "catéchisme social" à la fin de l'année.
L'archevêque avait déjà annoncé la publication de ce document dans lequel seront
regroupés les enseignements de la doctrine sociale de l'Église, au cours du Synode des
évêques de l'Europe en octobre dernier. Jean-Paul II a confié la préparation du texte
à Mgr Van Thuân et au dicastère qu'il préside. Ceux-ci ont notamment été chargés de
lancer une première consultation des évêques et des experts à travers le monde qui a
pris beaucoup de temps et s'est révélée particulièrement complexe.
Tous les jeunes sont invités à la Journée Mondiale de
la Jeunesse qui aura lieu à Rome en août, précisait le 10 avril Mgr Renato Boccardo,
lors d'une conférence de presse de présentation de la JMJ 2000 : jeunes catholiques,
mais aussi d'autres confessions chrétiennes ou d'autres religions, ou même sans
confession religieuse. La participation elle-même aux activités de la JMJ 2000 est
gratuite, mais suppose l'inscription. Quant à la participation des jeunes venant de
France, les inscriptions actuelles prévoient la présence de quelque 80.000 d'entre eux :
un fruit de la JMJ de 1997. En tout, on attend la participation des jeunes de plus de 120
pays. Il ne reste donc plus qu'à s'inscrire : c'est possible en contactant le service des
jeunes de son diocèse, ou celui de la conférence épiscopale (sur Internet : http://www.cef.fr pour la France, par exemple), ou bien le
Conseil pontifical pour les Laïcs, sur le site du Vatican (http://www.jubli2000.org ) ou le Comité italien pour
la XVe Journée mondiale de la Jeunesse (http://www.gmg2000.it
).
Harry Griffin, un scientifique britannique, souhaite cloner
des embryons humains. Il n'attend que le feu vert du gouvernement britannique
pour commencer à faire ses expériences sur des humains. Il explique de quelle manière :
"On prend l'ovule d'une femme... il y a des ovules en plus qui sont produits lorsque
les femmes se soumettent à des traitements de fécondation artificielle. Il n'y en a pas
beaucoup, quelques milliers en Grande Bretagne, mais pour l'expérimentation, cela
suffit". Plus précisément, "on prend l'ovule, on le vide de l'ADN maternel, on
enlève le patrimoine génétique de la mère biologique du noyau, et à la place on met
une cellule adulte d'un être humain. On la cultive 'in vitro' comme dans le cas de la
fécondation assistée. Si tout va bien, un embryon se développe. On attend que les
cellules staminales qui peuvent se développer comme n'importe quel tissu ou organe,
mûrissent. On les extrait et on tente de les cultiver pour qu'elles deviennent une sorte
de "reprogrammateur" automatique de l'organisme, de réparateur de maladies
dégénératives ou même de base pour des transplantations de tissu comme de la peau
artificielle ou des cartilages. Et en plus compatibles avec le système immunitaire du
malade". Harry Griffin explique qu'une fois que les cellules ont été utilisées,
l'embryon est détruit, comme c'est maintenant le cas dans les expériences sur les
animaux.
Le "Daily Telegraph" a annoncé le 4 avril dernier que la commission des experts
chargée par le gouvernement d'analyser la question s'est déclarée favorable au
clonage d'embryons, pour créer des tissus et des organes pour les
transplantations. Le journal a expliqué que selon le rapport de la commission, l'approbation
des ministres est pratiquement assurée.
Le Centre de Bioéthique de l'Université du Sacré Coeur, à Rome, dirigé par Mgr Elio
Sgreccia, vice-président de l'Académie Pontificale pour la Vie, a expliqué dans un
communiqué que "le clonage fait de la personne un simple moyen". "L'être
humain doit être respecté comme une personne dès le moment de la fécondation",
poursuit le communiqué. Le clonage, proposé à des fins thérapeutiques, "avec
l'objectif d'éviter la transmission de maladies" génétiques "représenterait
une génération asexuelle avec des objectifs eugéniques". En définitive, selon la
morale chrétienne, "la proposition du clonage humain est intrinsèquement
illicite, indépendamment de ses finalités". [Lire le document de l'Académie Pontificale pour la Vie]
L'Église d'Allemagne ne délivrera plus de certificats
permettant l'avortement. A partir de fin avril les centres de consultations catholiques
pour femmes enceintes en difficulté cesseront de délivrer les certificats autorisant
l'avortement. C'est le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Karl
Lehmann, qui a communiqué cette décision de l'Église allemande, déjà annoncée à la
fin de l'année dernière, en réponse à une demande explicite du Pape. Il a souligné
par ailleurs qu'il est important que l'Église soit capable d'entrer en relation avec les
femmes enceintes en difficulté sans passer par les structures publiques.
Le Conseil pontifical de la famille, l'archidiocèse de
Grenade (Espagne) et le président de la famille et la Vie de la conférence épiscopale
espagnole organisent un Congrès européen des Mouvements pour la Vie du 7 au 9
avril prochain, au palais des expositions de Grenade. Le thème de ce congrès
européen sera "L'Europe pour la vie: Evangelium vitae au troisième
millénaire": il coïncide en effet avec le 5e anniversaire de l'encyclique de
Jean-Paul II. Les organisateurs attendent 2000 participants.
Jean-Paul II s'est adressé aux membres du congrès
international de gynécologie et d'obstétrique de l'Université "la Sapienza"
de Rome, lors d'une audience accordée le 3 avril. Le thème du congrès
étant: "Le foetus comme patient" ("Fetus as a patient"), il a
insisté sur le foetus comme sujet d'interventions médicale et de thérapie, "dans
toute sa dignité humaine, une dignité que l'enfant à naître possède dès sa
conception". Le pape Jean-Paul II a exhorté à respecter la dignité de l'embryon
humain et à ne pas accepter que des méthodes de fécondation artificielle mettent sa vie
en péril: le pape dénonçait le recours à la "réduction embryonnaire".
"L'enfant conçu, disait-il, doit être respecté absolument". [Lire le discours du Saint Père]
Le pape Jean-Paul II se rendra en pèlerinage à Fatima,
les 12 et 13 mai prochains, anniversaire de l'attentat de 1981, et fête
de Notre-Dame de Fatima. A cette occasion, le pape béatifiera les deux petits bergers et
voyants Francisco et Jacinta Marto, et il rencontrera la troisième voyante, soeur Lucie,
carmélite à Coimbra.
La rencontre traditionnelle de Jean-Paul II avec les
étudiants des différentes universités de Rome a eu lieu samedi 1er avril
après-midi Place Saint Pierre. Des milliers de jeunes du monde entier (notamment des
États-Unis, des Philippines et du Brésil) ont pu suivre la rencontre retransmise par
satellite. Ce moment de prière avec Jean-Paul II a commencé dans l'après-midi par une
procession aux flambeaux. Les étudiants se sont rendus de l'Université de Lumsa jusqu'à
la Basilique, portant la croix pèlerine des Journées Mondiales de la Jeunesse qu'ils ont
déposée devant la Basilique. A la fin de la rencontre, Jean-Paul II a remercié tous les
jeunes pour leur participation et les à invité "à être des témoins de la foi
dans le Christ, dans leur milieu d'étude et dans la vie" pour "défendre et
promouvoir le respect de la dignité de chaque être humain".
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