I. Le drame de l'avortement
Un avortement pèse sur la conscience et plus encore sur l'inconscient - 70% des couples qui "cohabitent" se disloquent après un avortement dans les trois mois qui suivent. Ce chiffre montre qu'il est très souvent difficile de maintenir une relation avec une femme après un avortement... Très souvent, dans un couple, c'est l'homme qui veut l'avortement. La femme cède, malgré elle, à ses pressions. S'instaure alors un ressentiment et une amertume qui vont jouer profondément sur le couple et accroître les problèmes déjà existants.
La souffrance de la mère
Les conséquences psychologiques d'un avortement sont malheureusement bien plus graves
qu'on le dit. Le syndrome post abortif chez la femme se caractérise par des troubles
divers: perte de l'estime de soi, culpabilité, troubles de l'appétit, anxiété,
insomnies, cauchemars sur son bébé, qui la hait, qui l'appelle, moindre capacité
d'aimer, dépression... Ces symptômes s'amplifient chaque fois que la femme rencontre une
femme enceinte, voit un bébé dans un landau... passe près d'une clinique... le jour de
l'anniversaire de l'enfant...
La souffrance du père
L'homme peut subir des cauchemars répétitifs, des insomnies. Même si le père n'a pas
voulu l'avortement, le ressentiment ne peut pas le quitter. L'avortement blesse en lui
l'archétype, le modèle, masculin, l'image du père, du héros, du patriarche, du
protecteur de la vie...
La souffrance des frères et soeurs
Les enfants souffrent profondément lorsqu'ils découvrent l'existence d'un avortement
dans la famille. Ils le savent, très souvent, le plus souvent par intuition. Cela peut
être très grave surtout quand ils commencent à développer leur imaginaire. "Maman
a tué l'un de nous. Si elle l'a fait c'est une punition: Maman a puni l'un de nous en le
tuant." Les enfants sont alors victimes d'une terrible anxiété. Ils ne
comprennent pas pourquoi ils ont eu droit à la vie, pourquoi on les a choisis pour vivre.
Ils ne sont là que par le bon vouloir de leur mère et leur vie leur apparaît très
précaire. "Il ne faut surtout pas contrarier Maman, sinon que nous arrivera-t-il
?" C'est toujours une expérience traumatisante pour les enfants, une
expérience qui leur fait perdre leur sécurité.Surtout quand ils commencent, en classe,
à étudier le développement du foetus. Ils font alors le lien avec leur mère et il se
crée envers elle un réel manque de confiance.
La souffrance du bébé
Des études faites en Allemagne confirment, de façon indéniable, qu'à partir des 50-51
jours, on observe déjà des réactions à la douleur. Etant donné les connaissances
actuelles, des mesures analgésiques ou anesthésiques ne sembleraient pas se justifier
jusqu'à la fin de la 8ème semaine. Mais après la 8ème semaine et jusqu'à la 21ème on
recommande des hypnotiques ou des sédatifs. Au-delà de la 22ème semaine des mesures
anesthésiques sont recommandées. Vers la 9ème semaine de la période foetale, on trouve
des indices de l'existence d'une fonction de nociception (ensemble des processus nerveux
provoqués par la douleur).