IV. Ce que nous enseigne l'Eglise

   L'avortement, c'est-à-dire le meurtre délibéré et direct, quelque soit la façon dont il est effectué, d'un être humain dans la phase intiale de son existence, située entre la conception et la naissance, est un crime. La coopération à un avortement entraîne une peine d'excommunication automatique. Ce n'est pas restreindre la champ de la miséricorde, c'est faire prendre conscience de la gravité de l'acte, du dommage irréparable causé à l'enfant. Dès lors la responsabilité ne d'un tel acte ne saurait reposer uniquement sur la mère: le père de l'enfant est coupable s'il pousse la femme à l'avortement ou s'il favorise indirectement sa décision en la laissant seule face au problème de la grossesse. La famille est également coupable si elle exerce des pressions sur les parents de l'enfant pour les pousser à choisir l'avortement. Les médecins et le personnel de santé qui permettent de tels actes sont tout autant coupables. Pendant les huit jours qui séparent la demande d'interruption volontaire de grossesse et sa confirmation le médecin a le devoir d'informer de la gravité de l'acte et de ses conséquences. Mais la responsabilité incombe aussi aux législateurs, qui ont promu et approuvé des lois en faveur de l'avortement et, dans la mesure où cela dépend d'eux, aux administrateurs des structures de soins utilisées pour effectuer les avortements. Une responsabilité globale tout aussi grave pèse sur ceux qui ont favorisé la diffusion d'une mentalité de permissivité sexuelle et de mépris de la maternité, comme sur ceux qui auraient dû engager - et qui ne l'ont pas fait - des politiques familiales et sociales efficaces pour soutenir les familles, spécialement les familles nombreuses ou celles qui ont des difficultés économiques et éducatives particulières. L'excommunication tombe sur tous ceux qui commettent le crime et les complices sans lesquels sa réalisation n'aurait pas été possible.

    Il faut bien souligner que le but de l'excommunication est de rendre pleinement conscient de la gravité d'un péché particulier et de favoriser la conversion et la pénitence adéquate.

    Le commandement "Tu ne commettras pas de meurtre" est le point de départ d'une voie de vraie liberté qui nous amène à :

  • promouvoir activement la vie

  • prendre une attitude claire

  • nous adonner à des comportements précis pour la servir

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