Ce que dit le Catéchisme de l'Eglise Catholique sur l'avortement
2270 La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, lêtre humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie (cf. CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 1).
Avant dêtre façonné dans le ventre maternel, je te connaissais. Avant ta sortie du sein, je tai consacré (Jr 1, 5 ; cf. Jb 10, 8-12 ; Ps 22, 10-11).
Mes os nétaient point cachés devant toi quand je fus fait dans le secret, brodé dans les profondeurs de la terre (Ps 139, 15).
2271 Depuis le premier siècle, lÉglise a affirmé la malice morale de tout avortement provoqué. Cet enseignement na pas changé. Il demeure invariable. Lavortement direct, cest-à-dire voulu comme une fin ou comme un moyen, est gravement contraire à la loi morale :
Tu ne tueras pas lembryon par lavortement et tu ne feras pas périr le nouveau-né (Didaché 2, 2 ; cf. Barnabé, ep. 19, 5 ; Epître à Diognète 5, 5 ; Tertullien, apol. 9).
Dieu, maître de la vie, a confié aux hommes le noble ministère de la vie, et lhomme doit sen acquitter dune manière digne de lui. La vie doit donc être sauvegardée avec soin extrême dès la conception : lavortement et linfanticide sont des crimes abominables (GS 51, § 3).
2272 La coopération formelle à un avortement constitue une faute grave. LÉglise sanctionne dune peine canonique dexcommunication ce délit contre la vie humaine. " Qui procure un avortement, si leffet sen suit, encourt lexcommunication latæ sententiæ " (CIC, can. 1398) " par le fait même de la commission du délit " (CIC, can. 1314) et aux conditions prévues par le Droit (cf. CIC, can. 1323-1324). LÉglise nentend pas ainsi restreindre le champ de la miséricorde. Elle manifeste la gravité du crime commis, le dommage irréparable causé à linnocent mis à mort, à ses parents et à toute la société.
2273 Le droit inaliénable à la vie de tout individu humain innocent constitue un élément constitutif de la société civile et de sa législation :
" Les droits inaliénables de la personne devront être reconnus et respectés par la société civile et lautorité politique. Les droits de lhomme ne dépendent ni des individus, ni des parents, et ne représentent pas même une concession de la société et de létat ; ils appartiennent à la nature humaine et sont inhérents à la personne en raison de lacte créateur dont elle tire son origine. Parmi ces droits fondamentaux, il faut nommer le droit à la vie et à lintégrité physique de tout être humain depuis la conception jusquà la mort " (CDF, instr. " Donum vitæ " 3).
" Dans le moment où une loi positive prive une catégorie dêtres humains de la protection que la législation civile doit leur accorder, lEtat en vient à nier légalité de tous devant la loi. Quand lEtat ne met pas sa force au service des droits de tous les citoyens, et en particulier des plus faibles, les fondements même dun état de droit se trouvent menacés... Comme conséquence du respect et de la protection qui doivent être assurés à lenfant dès le moment de sa conception, la loi devra prévoir des sanctions pénales appropriées pour toute violation délibérée de ses droits " (CDF, instr. " Donum vitæ " 3)
2274 Puisquil doit être traité comme une personne, dès la conception, lembryon devra être défendu dans son intégrité, soigné et guéri, dans la mesure du possible comme tout autre être humain.
Le diagnostic prénatal est moralement licite, " sil respecte la vie et lintégrité de lembryon et du ftus humain, et sil est orienté à sa sauvegarde ou à sa guérison individuelle ... Il est gravement en opposition avec la loi morale, quand il prévoit, en fonction des résultats, léventualité de provoquer un avortement. Un diagnostic ne doit pas être léquivalent dune sentence de mort " (CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 2).
2275 " On doit considérer comme licite les interventions sur lembryon humain, à condition quelles respectent la vie et lintégrité de lembryon et quelles ne comportent pas pour lui de risques disproportionnés, mais quelles visent à sa guérison, à lamélioration de ses conditions de santé, ou à sa survie individuelle " (CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 3).
" Il est immoral de produire des embryons humains destinés à être exploités comme un matériau biologique disponible (CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 5).
" Certaines tentatives dintervention sur le patrimoine chromosomique ou génétique ne sont pas thérapeutiques, mais tendent à la production dêtres humains sélectionnés selon le sexe ou dautres qualités préétablies. Ces manipulations sont contraires à la dignité personnelle de lêtre humain, à son intégrité et à son identité " unique, non réitérable (CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 6).