Après avoir convergé vers Rome des
différents diocèses italiens et de tous les continents, les jeunes du monde entier ont
assisté à la Sainte Messe sur leur lieu d'hébergement respectif dans la matinée du 15
août. L'après-midi, ils se sont retrouvés Place Saint-Jean et Place Saint-Pierre pour
assister à l'ouverture officielle de la Journée Mondiale de la Jeunesse et du Jubilé
des Jeunes.
Sur la Place Saint-Jean, le Saint-Père a souhaité la
bienvenue aux jeunes Romains et Italiens puis il s'est rendu Place Saint-Pierre où s'est
poursuivi le rite d'accueil avec plus de 600.000 jeunes venant du monde entier.
La Place Saint-Pierre le 15 août
André Ouendeno, 25 ans, Guinéen,
scout, étudiant en économie rurale et engagé dans la pastorale des jeunes de son
diocèse, a été le premier jeune du Forum international des jeunes à remercier le pape
d'avoir invité la jeunesse du monde à Rome pour le Jubilé et pour toutes les JMJ.
Très Saint-Père, Au nom des
jeunes ici présents, venus de tous les continents, je veux vous dire merci de nous avoir
invités à vivre notre jubilé avec vous, à Rome. En 1985, vous avez créé la Journée
Mondiale de la Jeunesse, qui est pour nous un véritable moment de fraternité, de prière
et d'espérance: merci de nous avoir offert ce temps de grâce et de formation à la vie
chrétienne.
Nous tous, les jeunes qui sommes là ce soir, nous avons grandi avec vous: la plupart de
nous, en effet, a le même âge que votre pontificat!
Merci de nous avoir conduits par la main vers ce nouveau millénaire en nous indiquant
avec amour et patience les chemins du Christ. Avec vous, cher Pape, nous voulons
manifester au monde que nous voulons construire la civilisation de l'amour, basée sur le
respect, l'accueil et le don de soi, mais surtout et avant tout sur le Christ, notre
unique sauveur et maître.
Nous vous remercions pour la confiance que vous nous manifestez en nous appelant à
transmettre l'Evangile dans le nouveau millénaire. Pendant cette Journée Mondiale de la
Jeunesse, nous célébrons ensemble le don de la foi en Jésus Christ, et nous savons
qu'il nous attend comme le jeune homme qui lui pose la question: "Que dois-je faire
pour avoir la vie éternelle?"(Mt 19,16). Chacun personnellement, et tous dans
l'Eglise, nous voulons le suivre sur le chemin de la sainteté.
Très Saint-Père, nous nous confions de nouveau à vous et à votre prière. Nous savons
que vous nous aimez. Nous aussi, nous vous aimons. Merci pour votre invitation. Merci de
votre présence. Que Dieu vous garde! |
Le Pape souhaite la bienvenue aux
jeunes et il ouvre le jubilé des jeunes:
Chers jeunes des quinzièmes
Journées mondiales de la Jeunesse, chers Confrères dans le sacerdoce, et vous,
religieuses, religieux et éducateurs qui les accompagnez, soyez les bienvenus à Rome !
Je remercie le Cardinal James Francis Stafford des paroles chaleureuses qu'il m'a
adressées. Avec lui je salue le Cardinal Camillo Ruini, les autres Cardinaux, les
Archevêques et Évêques présents. Je remercie également les deux jeunes qui ont
fidèlement interprété vos sentiments à tous, chers amis qui êtes venus ici de tant de
parties du monde.
Je vous accueille avec joie, après m'être arrêté devant la Basilique Saint-Jean de
Latran, la cathédrale de Rome, pour saluer les jeunes Romains et Italiens. Ils se
joignent à moi pour vous souhaiter la plus fraternelle et la plus chaleureuse bienvenue.
Vos visages évoquent pour moi, et me rendent présentes d'une certaine façon, les jeunes
générations que j'ai eu la grâce de rencontrer en ces années de fin de millénaire au
cours de mes voyages apostoliques à travers le monde. À chacun de vous, je dis : la paix
soit avec toi !
La paix soit avec toi, jeune qui viens de l'Afrique: d'Algérie, d'Angola, du Bénin, du
Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, du Cap-Vert, du Tchad, du Congo, de Côte-d'Ivoire,
d'Égypte, d'Érythrée, du Gabon, de Gambie, du Ghana, de la République de Guinée, de
Djibouti, de Guinée-Bissau, du Kenya, des Comores, de l'Île Maurice, du Lesotho, du
Liberia, de Libye, de Madagascar, du Malawi, du Mali, du Maroc, du Mozambique, de Namibie,
du Nigeria, de la République Centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du
Rwanda, du Sénégal, des Seychelles, de Sierra Leone, de la République Sud-africaine, du
Soudan, du Swaziland, de Tanzanie, du Togo, d'Ouganda, de Zambie, du Zimbabwe.
La paix soit avec toi, jeune qui viens de l'Amérique: des Antilles, d'Argentine, des
Bahamas, de Belize, de Bolivie, du Brésil, du Canada, du Chili, de Colombie, de
Costa-Rica, de Cuba, de l'Équateur, du Salvador, du Guatemala, d'Haïti, du Honduras, du
Mexique, du Nicaragua, de Panama, du Paraguay, du Pérou, de Porto-Rico, de la République
Dominicaine, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent, des États-Unis d'Amérique, du Surinam,
de l'Uruguay, du Venezuela.
La paix soit avec toi, jeune qui viens de l'Asie: de l'Arabie Saoudite, d'Arménie, de
Bahreïn, du Bangladesh, du Cambodge, de Corée du Sud, des Émirats Arabes Unis, des
Philippines, de Géorgie, du Japon, de Jordanie, de Hong Kong, de l'Inde, d'Indonésie,
d'Irak, d'Israël, du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Laos, du Liban, de Macao, de
Malaysia, de Mongolie, de Myanmar, du Népal, d'Oman, du Pakistan, du Qatar, de Singapour,
de Syrie, du Sri Lanka, de Taiwan, des Territoires de Palestine, de Thaïlande, de Timor
est, du Turkménistan, d'Ouzbékistan, et du Viêt-nam.
La paix soit avec toi, jeune qui viens de l'Europe: d'Albanie, d'Autriche, de Belgique, de
Biélorussie, de Bosnie-Herzégovine, de Bulgarie, de Chypre, de Croatie, du Danemark,
d'Allemagne, d'Angleterre, d'Estonie, de Finlande, de France,de Grèce, d'Irlande,
d'Italie, de Lettonie, du Liechtenstein, de Lituanie, du Luxembourg, de Macédoine, de
Malte, de Moldavie, des Pays-Bas, de Norvège, de Pologne, du Portugal, de la Principauté
de Monaco, de la République Tchèque, de la République de Saint-Marin, de Roumanie, de
Russie, d'Écosse, de Slovaquie, de Slovénie, d'Espagne, de Suisse, de Suède, de
Turquie, d'Ukraine, de Hongrie, de Yougoslavie.
La paix soit avec toi, jeune qui viens de l'Océanie: d'Australie, de Guam, de
Nouvelle-Zélande, de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Je salue avec une affection particulière le groupe des jeunes qui viennent des pays où
la haine, la violence, la guerre marquent encore de souffrance la vie de populations
entières : grâce à votre solidarité à tous, il leur a été possible d'être ici ce
soir. Je leur dis, en votre nom aussi, la proximité fraternelle de notre assemblée; avec
vous, je demande pour eux et pour leurs peuples des jours de paix dans la justice et dans
la liberté.
Ma pensée se tourne enfin vers les jeunes d'autres Églises et Communautés ecclésiales
qui sont ici ce soir avec quelques-uns de leurs Pasteurs : puissent les Journées
mondiales être une nouvelle occasion de connaissance mutuelle et de prière commune à
l'Esprit Saint pour implorer le don de la pleine unité de tous les chrétiens !
Chers amis des cinq continents, je suis heureux de commencer solennellement avec vous ce
soir le Jubilé des Jeunes. Vous qui êtes pèlerins sur les pas des Apôtres, imitez leur
foi !
Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui, à jamais ! |
A la suite de cette ouverture, le
Saint-Père et tous les jeunes accueillent une copie de l'icône de Marie "Salus
Populi Romani", déjà vénérée lors de la célébration eucharistique du matin
dans les paroisses romaines.
Marie, la Mère
de Jésus, est la femme du "oui". Jeune comme nous, elle a rendu possible
l'incarnation du Fils de Dieu. Elle est constamment proche de nous comme une soeur dans
notre pèlerinage de la foi, comme une étoile qui guide nos pas et éclaire notre route.
En accueillant l'icône si vénérée par le peuple de Rome et conservée dans la
basilique Sainte-Marie-Majeure, faisons monter notre louange vers le Père avec les
paroles de son cantique.
Magnificat...
Ensuite un représentant de chacun
des cinq continents est accueilli par le Saint-Père puis un diacre proclame le prologue
de l'Evangile de Saint Jean (I, 1-14). A la suite de cette lecture, le Saint-Père
prononce son homélie:
1. Chers amis qui avez parcouru,
avec toutes sortes de moyens, tant de kilomètres pour venir ici à Rome, aux tombeaux des
Apôtres, permettez-moi de commencer ma rencontre avec vous en vous posant une question :
qu'êtes-vous venus chercher ? Vous êtes ici pour célébrer votre Jubilé, le Jubilé de
l'Église jeune. Votre voyage n'est pas un voyage quelconque : si vous vous êtes mis en
route, ce n'est pas seulement pour des motifs de distraction ou de culture. Alors
laissez-moi vous répéter ma question : qu'êtes-vous venus chercher ? Ou mieux, qui
êtes-vous venus chercher ?
Il ne peut y avoir qu'une seule réponse : vous
êtes venus chercher Jésus Christ ! Mais Jésus Christ qui, le premier, vient vous
chercher. En effet, célébrer le Jubilé n'a pas d'autre sens que de célébrer et de
rencontrer Jésus Christ, le Verbe qui s'est fait chair et qui est venu habiter parmi
nous.
Les paroles du Prologue de saint Jean, qui viennent
d'être proclamées, sont en un sens sa "carte de présentation". Elles nous
invitent à fixer notre regard sur son mystère. Ces paroles sont un message particulier
adressé à vous-mêmes, chers jeunes : "Au commencement était le Verbe, et le Verbe
était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de
Dieu" (Jn 1, 1-2).
En nous désignant le Verbe consubstantiel au Père,
le Verbe éternel engendré comme Dieu par Dieu, et comme lumière par la lumière,
l'Évangéliste nous mène au cur de la vie divine, mais aussi à la source du monde
: ce Verbe se trouve en effet au commencement de toute la création : "Par lui, tout
s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui" (Jn 1, 3). Avant de
devenir réalité, tout le monde créé fut pensé par Dieu et voulu par lui dans un
dessein éternel d'amour. Si donc nous observons le monde en profondeur, en nous laissant
émerveiller par la sagesse et par la beauté que Dieu y a prodiguées, nous pouvons
déjà trouver en lui un reflet du Verbe que la révélation biblique nous dévoile en
plénitude dans le visage de Jésus de Nazareth. D'une certaine manière, la création est
une première "révélation" de lui.
2. L'annonce du Prologue continue ainsi : "En
lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes; la lumière brille dans les
ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée" (Jn 1, 4-5). Pour
l'Évangéliste, la vie est la lumière, et la mort - l'opposé de la vie - constitue les
ténèbres. Par le Verbe, toute vie est née sur la terre, et dans le Verbe elle trouve
son accomplissement définitif.
En identifiant la vie à la lumière, Jean pense
également à cette vie particulière qui ne consiste pas seulement dans les fonctions
biologiques de l'organisme humain mais qui est puisée dans la participation à la vie
même du Christ. L'Évangéliste dit : "Le Verbe était la vraie lumière, qui
éclaire tout homme en venant dans le monde" (Jn 1, 9). Cette illumination a été
accordée à l'humanité la nuit de Bethléem, quand le Verbe éternel du Père a pris
corps de la Vierge Marie, s'est fait Homme et est né dans ce monde. Depuis lors, tout
homme qui participe par la foi au mystère de cet événement fait dans une certaine
mesure l'expérience de cette illumination.
Le Christ lui-même, se présentant comme la
lumière du monde, dira un jour : "Pendant que vous avez la lumière, croyez en la
lumière : vous serez alors des hommes de lumière" (Jn 12, 36). C'est une
exhortation que les disciples du Christ se transmettent de génération en génération,
cherchant à la mettre en pratique dans la vie de tous les jours. En référence à cette
exhortation, saint Paul écrira : "Vivez comme des fils de la lumière; or la
lumière produit tout ce qui est bonté, justice et vérité" (Ep 5, 8-9).
3. Le cur du Prologue de Jean est l'annonce
que "le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous" (1, 14). Un peu avant,
l'Évangéliste avait déclaré : "Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont
par reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné
de pouvoir devenir enfants de Dieu" (1, 11-12). Chers amis, êtes-vous parmi ceux qui
ont reçu le Christ ? Votre présence ici est déjà une réponse. Vous êtes venus à
Rome, en ce Jubilé du deux millième anniversaire de la naissance du Christ, pour
recevoir en vous la puissance de vie qui est en lui. Vous êtes venus pour redécouvrir la
vérité sur la création et pour être à nouveau émerveillés par la beauté et la
richesse du monde créé. Vous êtes venus pour renouveler en vous la conscience de la
dignité de l'homme, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu.
"Et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il
tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité" (Jn 1, 14). Un
philosophe contemporain a souligné l'importance de la mort dans la vie humaine, jusqu'à
affirmer que l'homme est "un être pour la mort". Au contraire, l'Évangile met
en évidence que l'homme est un être pour la vie. L'homme est appelé par Dieu à
participer à la vie divine. L'homme est un être appelé à la gloire. Ces journées que
vous passerez ensemble à Rome dans le cadre des Journées mondiales des Jeunes devront
aider chacun d'entre vous à voir plus clairement la gloire qui est propre au Fils de Dieu
et à laquelle nous avons été appelés en lui par le Père. C'est pourquoi il faut que
croisse et que s'affermisse votre foi dans le Christ.
4. C'est de cette foi que je désire témoigner
devant vous, mes jeunes amis, sur le tombeau de l'Apôtre Pierre, auquel le Seigneur a
voulu que je succède comme Évêque de Rome. Aujourd'hui, je désire avant tout vous dire
que je crois fermement dans le Christ Jésus notre Seigneur. Oui, je crois, et je fais
miennes les paroles de l'Apôtre Paul : "Ma vie aujourd'hui dans la condition
humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour
moi" (Ga 2, 20).
Je me rappelle que dès mon enfance, dans ma
famille, j'ai appris à prier Dieu et à me confier à lui. Je me rappelle l'atmosphère
de la paroisse de Debniki, dédiée à saint Stanislas Kostka, que je fréquentais à
Cracovie. Elle était dirigée par les Pères Salésiens, qui m'ont donné la formation
fondamentale à la vie chrétienne. Par ailleurs, je ne peux pas oublier l'expérience de
la guerre ni les années de travail en usine. La maturation définitive de ma vocation
sacerdotale a eu lieu dans la période de la seconde guerre mondiale, pendant l'occupation
de la Pologne. La tragédie de la guerre a donné une coloration particulière au
processus de maturation de mon choix de vie. Dans ce contexte, une lumière se manifestait
de plus en plus clairement en moi : le Seigneur veut que je devienne prêtre ! Je me
souviens avec émotion de ce moment de ma vie où, le matin du premier novembre 1946, j'ai
reçu l'ordination sacerdotale.
Mon Credo continue dans mon service actuel de
l'Église. Lorsque, le 16 octobre 1978, après l'élection au Siège de Pierre, me fut
adressée la demande : "Acceptes-tu?", j'ai répondu : "Obéissant, dans la
foi, au Christ, mon Seigneur, mettant ma confiance en la Mère du Christ et de l'Église,
et malgré les difficultés si grandes, j'accepte" (cf. encycl. Redemptor hominis, n.
2). Depuis lors, je m'efforce d'accomplir ma tâche en puisant chaque jour lumière et
force dans la foi qui me lie au Christ.
Mais ma foi, comme celle de Pierre et comme celle de
chacun de vous, n'est pas seulement mon uvre, ma propre adhésion à la vérité du
Christ et de l'Église. Elle est essentiellement et avant tout l'uvre de l'Esprit
Saint, le don de sa grâce. Le Seigneur me donne, comme il vous donne, son Esprit pour
nous faire dire "Je crois", se servant ensuite de nous pour témoigner de lui en
tout lieu de la terre.
5. Cher amis, pourquoi ai-je voulu, dès le début
de votre Jubilé, vous apporter ce témoignage personnel ? Je l'ai fait pour montrer que
le chemin de la foi passe à travers tout ce que nous vivons. Dieu agit dans l'histoire
concrète et personnelle de chacun de nous : à travers elle, parfois de manière vraiment
mystérieuse, se présente à nous le Verbe "fait chair", venu habiter parmi
nous.
Chers jeunes, garçons et filles, ne permettez pas
que le temps que le Seigneur vous donne s'écoule comme si tout était un hasard. Saint
Jean nous a dit que toute chose a été faite dans le Christ. Croyez donc fermement en
lui. Il guide l'histoire des personnes comme celle de l'humanité. Bien entendu, le Christ
respecte notre liberté, mais dans toutes les vicissitudes joyeuses ou amères de la vie,
il ne cesse de nous demander de croire en lui, de croire en sa Parole, en la réalité de
l'Église, en la vie éternelle.
Vous ne devez donc jamais penser qu'à ses yeux vous
êtes des inconnus, des numéros d'une foule anonyme. Chacun de vous est précieux pour le
Christ, chacun est connu personnellement, est aimé tendrement, même quand il ne s'en
rend pas compte.
6. Chers amis, vous qui vous élancez avec toute
l'ardeur de votre jeunesse vers le troisième millénaire, vivez intensément l'occasion
que vous offrent les Journées mondiales de la Jeunesse en cette Église de Rome, qui est
aujourd'hui plus que jamais votre Église. Laissez-vous modeler par l'Esprit Saint. Faites
l'expérience de la prière, laissant l'Esprit parler à votre cur ! Prier, cela
veut dire consacrer un peu de son temps au Christ, se confier à lui, rester à l'écoute
silencieuse de sa Parole, la faire résonner dans son cur.
Ces jours-ci, comme si c'était une grande semaine
de retraite, réservez-vous des moments de silence, de prière, de recueillement. Demandez
à l'Esprit Saint d'éclairer vos esprits, demandez-lui le don d'une foi vive, qui donne
pour toujours un sens à votre vie en l'enracinant dans la personne de Jésus, le Verbe
fait chair.
Puisse la Vierge Marie, qui par l'Esprit Saint a
donné naissance au Christ, Marie Salus Populi Romani et Mère de tous les peuples, et
puissent les saints Pierre et Paul, ainsi que tous les autres saints et martyrs de cette
Église et de vos Églises, soutenir votre marche ! |
Après la prière du Saint-Père
pour les jeunes, Jean-Paul II bénit l'assemblée.
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