Les époux
Luigi et Maria |
Luigi Beltrame
Quattrocchi (1880-1951) Pour tous ceux qui l'ont connu, il était généreux, vrai,
profond, doux, un homme de convictions. Il était d'une humanité exceptionnelle que la
grâce divine avait enrichie et complétée. Parfait exemple de dévotion à sa famille et
à son travail, il a su répondre fidèlement au projet de Dieu sur lui, fondant sa vie
sur les valeurs de la Foi chrétienne. Son attachement quotidien à l'oraison le fit
parvenir à une grande maturité spirituelle, il acquit une unité de vie et un sens de la
charité qui le faisait grandir lui-même en sainteté et aussi tous ceux qu'il
rencontrait dans sa vie professionnelle: se sanctifier pour sanctifier. Maria Corsini (1884-1965) Née à Florence le 24 juillet 1884 de Angiolo Corsin et Giulia Salvi, elle a été baptisée le 28 du même mois. Au cours de son enfance et de son adolescence elle se montra une jeune fille exemplaire dans son comportement, son obéissance, et très pieuse. A cause des différentes mutations professionnelles de son père, la famille déménagea de Florence à Pistoia (1888), puis de nouveau à Florence (1890), enfin à Arezzo (1892) où Maria reçut le sacrement de confirmation et pour finir à Rome (1893) où elle sétablit définitivement. Dans la capitale elle fréquenta le cours élémentaire chez les seurs de Saint Joseph de Cluny et à lécole publique. Le 30 septembre 1897, elle fait sa première Communion. Pour ses études supérieures, elle a fréquenté lInstitut Féminin du Commerce en section comptabilité et Direction jusquà l'obtention de sa licence. Assidue et studieuse, elle est particulièrement portée vers les matières littéraires. Ses nombreux écrits sont simples mais véritablement vrais et solides. La majeure partie a même été éditée. En 1901 elle rencontre Luigi Beltrame Quattrocchi qui devient avocat en 1902. Elle se fiance avec celui-ci le 30 mars 1905 en présence des deux familles. Ils se marient le 25 novembre 1905 en la chapelle Sainte Catherine de la Basilique Sainte Marie Majeure. La jeune épouse met au monde son premier fils en 1906. Il sera baptisé sous le prénom de Filippo et deviendra ensuite Don Tarcisio. Une nouvelle grossesse se conclut avec la naissance en 1908 de Stefania, plus tard Seur Cecilia. En 1909 arrive le troisième enfant Cesare qui deviendra moine bénédictin puis moine trappiste sous le nom de P. Paolino. En 1913 lannonce dune 4ème grossesse leur apporte une grande joie qui finira par la naissance, le 6 avril 1914, dEnrichetta. Après une grave maladie, Maria se reprend, montrant quelle possède une richesse et une profondeur spirituelle supérieure, qui lamèneront à se donner dans une infatigable activité apostolique. Déjà en 1914, à la suite du tremblement de terre dAvezzano, elle apporte de laide aux blessés. La même année elle commence le catéchisme pour les femmes à la paroisse Saint Vitale. En 1915 elle soutient moralement et spirituellement les soldats de la première guerre mondiale et les « ricoverati » dans différents hôpitaux romains. En 1917 elle devient membre du Tiers-Ordre Franciscain et en 1919 elle rentre dans la Congrégation de Notre Dame Immaculée. En 1920 elle rejoint le Conseil Central de lAction Catholique Féminine et devient membre du Secrétariat Centrale aux Etudes. En 1936 elle est accompagnatrice des malades avec lUNITALSI directement à Lourdes et à Lorette. Un an après elle suit un cours dinfirmière du CRI et se spécialise dans les maladies tropicales. En 1945 elle collabore à leuvre de restauration de la gare Termini et, en 1946-1947, elle adhère à linitiative des Père Lombardi et Rotondi « Un Monde Meilleur ». Au cours de ces mêmes années elle fait partie du Mouvement du Front de la Famille dans lequel elle sera Vice-Présidente du Comité romain.. Elle a aussi participé au mouvement Renaissance Chrétienne. En ce qui concerne son travail décrivain elle commença avec la publication en 1920 des articles « Flamme Vive », « Le sillon », « En Haut » dans le bulletin de la FUCI. En 1922, année au cours de laquelle trois vocations simultanées se révèlent chez les Beltrame Quattrocchi, Maria suivra jusquau dernier souffle, avec un véritable sacerdoce maternel, le choix de vie consacrée de ses trois enfants Filippo, Cesare et Stefania. Dans les échanges épistolaires avec ceux-ci, en 1924 on voit la « voix de la Mère ». En 1936 est édité « Le livre des jeunes » et en 1937 elle écrit un opuscule intitulé « Nos malades ». En 1940 sortent « le Feu doit brûler » et « Maman vraie ». En 1943 elle écrit « Fleur qui délivre » avec la collaboration de son fils P. Paolino. En 1952 naissent « Lumière vraie » et « Vie avec nos fils » . En 1953, elle publie « lordre et lintrigue », réédité sous le titre « Radiographie du mariage ». La dernière de ses oeuvres date de 1955 et sintitule « Réévaluons la vie ». En 1951, elle perd Luigi. En 1965, à 81 ans, le 25 août Maria Corsini Beltrame Quattrocchi entre dans une meilleure vie alors quelle se trouvait en vacances à Serravalle di Bibbiena. Laïque, épouse et mère de famille, de vie intérieure profonde, à travers sa réalisation fidèle et quotidienne de ses propres devoirs et dans un engagement généreux dapostolat laïc, en parfaite adhésion avec la hiérarchie et dans un profond esprit de service, sa vie se synthétise et se résume en trois verbes : FIAT, le sien est personnel, fidèle et total ; ADVENIAT, le désir de Dieu, Sa Gloire et le Salut des hommes ; MAGNIFICAT , la louange et la gratitude envers Dieu Créateur, Jésus qui délivre et le Saint Esprit qui vivifie. Evitant les mondanités attractives et dangereuses elle a cheminé dans lamour de Dieu et de son prochain. A travers une vie simple et ordinaire elle a regardé vers lunique centre duquel tirer vigueur et cohésion, force de lengagement et capacité à un constant renouvellement. Elle a su notamment généreusement et admirablement confesser le Christ dans toutes les circonstances de sa vie, dans sa condition dépouse, de mère et dapôtre, laissant transparaître Dieu naturellement à travers elle. Son message est clair pour les mères, les épouse s et les éducateurs : elle est une invitation vivante pour tous à se donner aux autres ; une invitation à vivre la vraie Foi et le vraie vocation comme expression de la charité du Christ. |