Saint Martin (316 - 397)
Fête le 11 novembre

Il naquit en Pannonie (Hongrie) alors que ses parents étaient encore païens. Son père était officier aux frontières de l'empire romain. Tout jeune soldat, il est envoyé en Gaule, près des frontières. Et c'est là qu'aux portes d'Amiens, en plein hiver, il partage son manteau pour en revêtir un pauvre. La nuit suivante, Martin voit le Christ revêtu de la moitié de sa chlamyde militaire. Il entend Jésus qui dit aux anges : "Martin encore catéchumène m'a revêtu de son manteau." Il reçoit le baptême deux années plus tard et quitte l'armée.

Il est attiré par l'évêque de Poitiers, saint Hilaire, qui l'attache au service de son Eglise. Le courageux évêque se trouve bientôt condamnée à l'exil par le pouvoir impérial en raison de sa résistance aux hérésies de l'époque en particulier l'arianisme qui niait la plénitude de la nature humaine et la plénitude de la nature divine en Jésus.

Saint Martin se fixe alors à Ligugé où il souhaite mener une vie contemplative dans ce monastère qu'il fonde, la première communauté monastique en Gaule. Mais sa réputation de sainteté est telle que le peuple de Tours vient le chercher pour qu'il soit leur évêque. Il mène alors une très grande activité missionnaire dans le monde rural et va jouer un rôle considérable dans la christianisation de la société gallo-romaine. Cinq cent agglomérations et quatre mille églises le rappellent en portant son nom.

Sa vie désormais s'articule sur deux pôles : contemplation et action. C'est lui qui a l'intuition de créer des centres de célébration et de vie spirituelles, les paroisses. On le retrouve ainsi dans toute la France et jusqu'à Paris. Il s'éteint sur les bords de la Loire en disant : "Seigneur, si ton peuple a besoin de moi, je ne refuse pas le travail." Il a près de 80 ans. Commencent alors les pèlerinages qui lui rendent toujours hommage.