Aînée d'une famille très pauvre de Lourdes, Marie-Bernadette Soubirous, appelée plutôt Bernadette, naît en 1844. Elle est chétive et asthmatique. En 1857, elle est placée à Bartrès comme bergère et servante. Mais, voulant faire sa première communion, elle obtient de rentrer à Lourdes en janvier 1858.

Du 11 février au 16 juillet 1858, la Vierge lui apparaît à dix-huit reprises à la grotte de Massabielle. Bernadette subit alors de nombreux interrogatoires des autorités ecclésiastiques et civiles.

Elle répond avec calme, modestie, bon sens et transparence. Assaillie aussi par de nombreux pèlerins, elle leur parle brièvement et refuse le moindre don.

En 1860, elle est prise comme pensionnaire à l'Hospice des Soeurs de Nevers, à Lourdes. Là, elle apprend à lire et à écrire. Elle s'y montre simple, docile, plein d'entrain et de gaieté. En 1864, elle demande son admission dans cette congrégation.

Mais Monseigneur Laurence, qui a reconnu les apparitions en 1862, souhaite que Bernadette attende les fêtes d'inauguration de la grotte pour partir. Elle commence donc son postulat sur place, avant de quitter définitivement Lourdes pour le couvent Saint-Gildard de Nevers, en 1866.

Les treize années de sa vie religieuse sont marquées par la souffrance: froideur de ses supérieures, épreuve des visites, maladie qui la mine de plus en plus, et qui la fait se désoler de son inutilité.

Pourtant, affectée à l'infirmerie, elle sait remarquablement soigner et réconforter les malades. Elle prie aussi longuement, offre ses souffrances par amour. Elle meurt le 16 avril 1879, murmurant: "Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheresse". Son corps est resté intact dans la châsse où elle repose, dans la chapelle des soeurs de Nevers.

[Sursum Corda]